Santé, sécurité et prévention
La journée mondiale dédiée à la sécurité et la santé au travail est l'occasion de mettre en avant la prévention des risques professionnels et les acteurs qui la mettent en œuvre.

Santé, sécurité et prévention

Un impact massif et varié

« La sécurité en chiffres », rapport publié par le Bureau international du Travail, fait état de 2,2 millions de travailleurs qui meurent chaque année, du fait de leur travail, dans le monde. Cela représente 5 000 personnes par jour, des morts causés par un accident de travail ou une maladie professionnelle.

De plus, près de 268 millions d’accidents du travail non-mortels se produisent chaque année dans le monde. 160 millions de nouveaux cas de maladies sont recensés tous les ans. Les absences liées aux accidents de travail et aux maladies professionnelles sont estimées à 4 % du PIB mondial par l’OIT.

Outre les accidents, les activités professionnelles peuvent avoir des effets négatifs au long cours sur la santé : affections musculo-squelettiques, troubles de l’audition, maladies respiratoires, circulatoires, cancers provoqués par l'exposition des substances dangereuses, maladies contagieuses dues à une contamination par des agents pathogènes etc.

Qu'ils soient induits par l’activité elle-même ou par les relations au sein de l’entreprise et l’organisation, les risques psycho-sociaux préoccupent de plus en plus. Ils désignent le stress, le harcèlement moral exercés par des collègues, la hiérarchie ou les clients. Les symptômes sont variés, des troubles de la concentration et du sommeil, à la nervosité et l'épuisement professionnel (burn-out). Le maintien et l'amélioration de la qualité de vie au travail et du bien-être des salariés sont des préoccupations croissantes. Leur réalisation passe par une démarche préventive collective au sein de l’entreprise.

L'indispensable prévention et ses acteurs

L’employeur met en œuvre la prévention au sein de son entreprise, en étant responsable de la santé physique et mentale ainsi que de la sécurité de ses salariés. Les mesures doivent comprendre « des actions de prévention des risques professionnels et de la pénibilité au travail, des actions d’information et de formation, la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés. »

Dans chaque entreprise de plus de 11 salariés, le comité social et économique « contribue à promouvoir la santé, la sécurité et l’amélioration des conditions de travail dans l’entreprise et réalise des enquêtes en matière d’accidents du travail ou de maladies professionnelles ou à caractère professionnel ».

Les branches professionnelles regroupent les entreprises d’un même secteur d’activité, relevant d'un même accord ou convention collective. L'un des aspects couverts par ces accords est la prévention des « effets de l’exposition aux facteurs de risques professionnels ». Chaque secteur professionnel a en effet sa propre culture prévention, en fonction des particularités de ses métiers.

À noter que ce sont les agents de contrôle de l’inspection du travail qui sont chargés de contrôler l’application du droit du travail (code du travail, conventions et accords collectifs) dans tous ses aspects, notamment celui de la santé et de la sécurité.

La médecine du travail joue un rôle clé dans la prévention. Elle a pour mission « d’éviter toute atteinte à la santé des salariés du fait de leur travail ». Le médecin du travail surveille l’état de santé des salariés, et apporte son expertise en analysant les conditions de travail.

Des professionnels sont dédiés à la prévention des risques au sein du lieu de travail.

Ainsi, l'intervenant en prévention des risques professionnels (IPRP) exerce une mission d’appui à l’évaluation générale des risques et à la définition d’actions de prévention : ergonome, toxicologue, psychologue du travail, hygiéniste...
Dans le BTP, le coordonnateur SPS a pour mission de prévenir les risques liés à la coactivité, c'est-à-dire lorsque plusieurs entreprises travaillent sur un même chantier, et d'assurer la coordination. Il « communique aux entreprises appelées à intervenir sur le chantier les consignes de sécurité », veille également à ce que les mesures de prévention soient bien appliquées.

Ces métiers partagent un but commun : assurer la sécurité et mener des actions de prévention afin d’améliorer les conditions de travail et garantir la bonne santé des salariés.

Diffuser la culture prévention

L'INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) produit et diffuse des informations sur l’ensemble des thèmes relatifs à la santé et la sécurité au travail. Le sujet concerne entreprises et salariés, ainsi que les spécialistes des risques au travail et leur prévention. Des programmes de recherche sont également menés sur les accidents et sur les conditions de travail.

Dans le secteur emblématique du BTP, l'OPPBTP (Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics) a pour ambition de « mobiliser des entreprises dans le développement de la culture prévention, de faire baisser les accidents graves et mortels et de relever le défi des conditions de travail et leurs améliorations ». Il sensibilise ainsi les entreprises de toutes tailles, en mettant également en avant l'intérêt économique de la prévention. 

En ces temps d'épidémie, c'est bien au niveau des branches et des métiers que doivent se prendre les précautions indispensables.

 

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